Autobiographie

Devenir un Son – David Labrava

Devenir un Son, David Labrava, Editions Kadaline, 434 pages

Etant motarde et grande fan de la série Sons of Anarchy, quand j’ai vu sur Instagram qu’un roman sur les Sons allait sortir, j’étais toute excitée et impatiente qu’il sorte pour pouvoir le lire. Alors quand les Editions Kadaline ont fait un appel aux chroniqueurs, je n’ai pas pu m’empêcher de poser ma candidature en croisant les doigts pour qu’ils m’acceptent. Et devinez quoi, si je fais cette chronique aujourd’hui c’est parce que cette maison d’édition a eu la gentillesse d’accepter ma demande et m’a envoyé l’ebook pour que je puisse le lire et donner ensuite mon avis dessus.
Un grand merci à eux pour cet envoi ! Je ne vous fais pas languir plus longtemps et je laisse place au résumé.

Résumé :

David Labrava a été conseiller technique et acteur dans la série à succès Sons of Anarchy. Il est aussi un mécanicien Harley Davidson certifié et un artiste aux multiples talents : souffleur de verre, tatoueur, producteur, réalisateur et scénariste. Ces accomplissements d’une vie ne lui ont pas été servis sur un plateau. Ce récit relate le dur chemin pour y parvenir et la manière dont David Labrava a surmonté les événements les plus sombres de son existence. Devenir un SON est la découverte de la rédemption. Un voyage qui s’étend sur plus de quarante ans.

Mon avis :

Quelle claque ! Quelle épopée incroyable et quelles vies de fou cet homme a eu. Je dis vies au pluriel car il en a clairement eu plusieurs avec certains passages où j’étais étonnée qu’il soit encore en vie avec tout ce qui lui est arrivé !
Entre toutes les drogues qu’il a ingurgité, toutes les bastons, les galères de fric… à la fin de certains chapitres je n’arrêtais pas de me dire ‘bon sang mais comment il fait pour être encore de ce monde ?’
Mais la réponse à cette question est expliquée tout du long en deux mots : la volonté. Si quelqu’un veut s’en sortir, même si c’est dur, même s’il y a des épreuves qui paraissent insurmontables, même si l’envie d’abandonner semble plus forte il faut persévérer et continuer à aller de l’avant pour s’en sortir. Et à l’inverse, une personne qui ne veut pas être aidée et veut rester dans ses ennuis ne pourra jamais s’en sortir ni être sauvée.

Une belle leçon de vie. Une volonté incroyable qui nous offre une histoire forte et qui montre sans détour la dure réalité de la vie quand on sombre dans le monde de la drogue. David Labrava nous décrit la spirale infernale dans laquelle il est tombé avec une rudesse et une justesse qui m’ont beaucoup plus. Décrocher et se sevrer c’est difficile et il n’y a pas de miracle possible, cette réalité est parfaitement montrée avec son envie toujours plus forte de planer, son argent aussitôt gagné aussitôt dépenser en came, cet argent pas toujours gagné de la meilleure des façons d’ailleurs qui va lui attirer bon nombres d’ennuis mais qui, par l’appât du gain et la dépendance, lui sera indispensable pour continuer à se droguer. La galère de la rue qui entraîne sans pitié en son sein tous ceux qui n’arrivent pas à s’en sortir…

Chaque expérience qu’il a vécu lui a offert une leçon et lui a permis de se forger ce caractère si brut et froid mais qui l’a également sorti de plusieurs ennuis.
Quand je lisais certains passages, je me disais qu’il était impossible qu’il s’en sorte, qu’il allait forcément mourir d’une overdose ou se faire tuer par un dealer en manque. Mais je finissais toujours étonnée de la chance qui finissait toujours par tourner en sa faveur tout comme de son envie de s’en sortir qui lui permettait de surmonter presque tout.
La vente de drogue, la mécanique, les tatouages, la création d’objet en verre, l’écriture de scénarios… il a tout fait !
Grâce à ses nombreuses expériences, en bien comme en mal, j’ai compris pourquoi il avait été choisi et pourquoi il avait si bien incarné son personnage dans la série Sons of Anarchy. Avec tout ce qu’il a vécu, il était la personne toute désignée pour retranscrire avec justesse la vie, les galères, les joies ou les trafics de la rue et d’une confrérie de bikers.

Mon seul petit regret fut que le livre s’arrête au moment où il va commencer à travailler sur la série des Sons. J’aurais voulu en savoir plus sur ce projet, comment il avait aidé ? Avec quels conseils ? Comment a-t-il calqué sa vie sur celle de son personnage ? Est-ce que ce rôle a été dur à jouer ? …
Plein de petites interrogations dont j’aurais adoré connaître la réponse au fil des pages et qui m’ont frustrées car seule mon imagination pourrait y répondre.
Mais mis à part ce détail, c’est une lecture que j’ai beaucoup apprécié et qui m’a permis d’en apprendre plus sur David Labrava et me permet de porter un œil nouveau sur la série. J’ai d’ailleurs bien envie de regarder encore une fois toutes les saisons !
En attendant, la musique de l’intro ne m’a pas quittée un instant durant toute ma lecture et m’a donné plus d’une fois envie d’aller sillonner les routes au guidon de ma moto, sans but précis avec pour seule compagne la liberté de s’évader.

Le site des éditions Kadaline : https://www.kadaline.ch/

Ma note :

Note : 4.5 sur 5.

16/20

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