Le manoir des glaces

Titre : Le manoir des glaces
Autrice : Camilla Sten
Traduction (suédois) : Anna Postel
Editions : Seuil (Cadre noir)
Genre : Thriller
Nombre de pages : 416

Merci à NetGalley et à la maison d’éditions Seuil pour l’envoi de ce SP au format ebook en échange de ma chronique. Partenariat non rémunéré.

Résumé :

Eleanor n’aurait jamais imaginé assister au meurtre de sa cruelle mais bien-aimée grand-mère Vivianne. Sur le seuil de l’appartement, elle croise le tueur. Mais atteinte d’une maladie rare, la prosopagnosie, elle ne peut reconnaître les visages.

En état de choc, elle apprend de surcroît que Vivianne lui a légué un manoir isolé dans la forêt suédoise dont elle n’avait jamais entendu parler.

Accompagnée de sa tante Veronika, de son compagnon Sebastian et d’un avocat un peu étrange, Eleanor se rend, angoissée, dans ce lieu inconnu. Le manoir dévoile peu à peu ses secrets et semble avoir été le témoin d’un passé terrible. Que cachait Vivianne ? Pourquoi n’avoir jamais mentionné l’existence de cette bâtisse ?

Beaucoup d’interrogations et si peu de temps, car le blizzard se lève et l’ombre des bois pénètre dans le domaine de Haut Soleil. Commence alors un huis clos pour le moins glaçant…

Mon avis :

Si vous me suivez depuis un petit moment, vous savez que j’adore les thrillers et que j’aime découvrir de nouvelles plumes dans ce genre littéraire. Ne connaissant pas Camilla Sten, je me suis lancée avec ce titre pour découvrir son univers, sa plume et son style grâce à NetGalley et aux éditions Seuil qui ont eu la gentillesse d’accepter ma demande de SP.
J’ai tout d’abord été attirée par cette magnifique couverture qui m’avait tapé dans l’œil ainsi que l’ambiance brumeuse qui s’en dégageait. Ce manoir qui semble n’être qu’un reflet sur un lac, perdu dans le brouillard d’une forêt dense sous ce ciel aux tons violacés m’inspirait une histoire glaçante dans laquelle j’avais très envie de me perdre.

L’ambiance froide et mystérieuse m’a beaucoup fait penser au film Agnosia notamment car notre héroïne ne peut reconnaître les visages. Ce détail, très important pour l’intrigue, rajoute une tension supplémentaire car, à l’instar d’Eleanor, on ne sait pas où on va ni qui on côtoie vraiment, l’autrice nous laissant dans un flou perpétuel mûrement réfléchit.
On suit une voix du passé avec Anushka qui nous permet d’en apprendre plus sur l’histoire du manoir et de la mystérieuse famille qui l’habite pour faire écho au présent avec la voix d’Eleanor qui comprend en même temps que le lecteur que bon nombres de secrets on été enfouis et n’auraient jamais dû ressurgir. Tant la bâtisse que la famille d’Eleanor cachent de lourdes vérités qui vont être dévoilées à mesure que notre héroïne déambule dans les pièces de la demeure familiale au prix de nombreuses frayeurs.

Les chapitres assez courts et alternés entre passé et présent offrent un côté addictif très appréciable qui emporte le lecteur dans l’action et où l’autrice arrive à distiller des secrets au rythme qu’elle le souhaite toujours en coupant le chapitre au moment opportun prenant ainsi le lecteur au piège et le poussant à tourner les pages avec frénésie pour s’enfoncer toujours plus loin dans les sombres secrets de ce domaine lugubre.
Ce huis-clos glaçant au passé trouble et à l’avenir incertain fut parfois déroutant ou confus devant certaines réactions de personnages ou révélations, mais il fut également prenant et envoûtant car l’autrice sait créer une atmosphère bien particulière qui enveloppe le lecteur pour ne le relâcher qu’au dénouement final.

Cette découverte de la plume de l’autrice fut très agréable et m’a donné envie de lire ses autres œuvres car son style m’a plu et je suis à présent curieuse de me plonger dans un autre de ses romans.

Ma note : 15/20