Fantastique·Horreur

Les locataires

Titre : Les locataires
Auteur : Damien Coudier
Editions : Ex Aequo

Collection : Atlantéïs
Genre : Fantastique, horreur
Nombre de pages : 112

Service de presse reçu en échange d’une chronique, partenariat non rémunéré.

Résumé :

Heather et Paul viennent d’emménager dans un vieil immeuble, alors qu’ils passent leur première nuit dans leur nouvel appartement, Paul se réveille et réalise que sa femme a disparu. Inexplicablement , confiné dans cet édifice, il entreprend une quête folle afin de retrouver sa moitié, croisant dans un cauchemar résidentiel des locataires de plus en plus étranges et inquiétants !

Huis clos cauchemardesque et singulier, l’œuvre dépeint un univers anxiogène, étrange, aux accents Lynchien et dont les touches insolites sont autant de clins d’œil à Lewis Carroll qu’à Edgar Allan Poe.

Mon avis :

Un énorme merci à l’auteur pour m’avoir envoyé son livre qui m’a fait découvrir un univers très sombre que j’ai littéralement a-do-ré !
En premier lieu j’ai aimé la couverture qui annonce quelque chose d’angoissant face à l’état de la bâtisse. On croirait plus entrer dans un lieu abandonné que dans un immeuble accueillant dans lequel on a envie de déménager. Et le résumé vient parfaitement compléter cette appréhension de cette entrée désolée en nous dévoilant l’essentiel sans en dire trop ou pas assez pour nous laisser découvrir cet immeuble peu chaleureux et ses étranges résidents.

Si les noms de Carroll, Lynch et Poe sont cités parmi les accents anxiogènes et étranges qui peuplent cet univers sombre, je rajouterai également du côté des romanciers Stephen King avec notamment l’inexplicable se déroulant dans la Chambre 1408 ou encore côté jeu vidéo Alice Madness Return pour le côté folie et le chat jouant le rôle de guide parfois sympathique, d’autres fois terrifiant mais toujours énigmatique. J’ai ressenti également de belles vibes à la Silent Hill avec son brouillard tenace chargé de peur et de doutes. Avec son ambiance huis clos horrifique, je pourrais même rajouter The Room dans lequel les relents cauchemardesques sont légions et viennent bousculer ici le lecteur avec des phénomènes atroces et inexplicables, peuplés de locataires torturés à la description plus que réaliste qui nous place au cœur du récit en totale immersion avec la terreur de Paul.

La plume descriptive est un bonheur à lire pour s’imprégner de cette aura terrifiante, glauque et sombre à souhait. L’auteur sait jouer avec nos émotions et jongle avec un malin plaisir entre le doute, la folie et l’horreur pour inspirer l’effroi avec brio.
On se délecte des phases stressantes comme si on faisait partie du récit, on se sent mal à l’aise, épié, traqué et on erre avec nos héros dans les limbes de l’incompréhension et de l’horreur sans pouvoir nous en échapper.

Le roman est court mais intense avec une tension qui colle à la peau du lecteur jusqu’au bout.
Mais arrivée à la fin, il me manquait le prénom ! Rah quelle douce frustration, l’auteur jour avec nous jusqu’à la fin et j’avoue avoir été très triste de quitter cet univers pourtant glaçant mais que j’ai adoré.
Une excellente découverte doublée d’une véritable pépite que je recommande fortement à tous les amateurs de lectures horrifiques.

Ma note : 19/20

Note : 4.5 sur 5.

2 commentaires sur “Les locataires

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