Une mémoire abîmée

Titre : Une mémoire abîmée
Autrice : Soazig Leblanc
Editions : Autoédité
Genre : Thriller
Nombre de pages : 292
Format lu : ebook

Service de presse reçu en échange d’une chronique, partenariat non rémunéré.

Résumé :

Victime de la page blanche et plongée dans une déprime grandissante, Perrine décide de s’éloigner un peu de la vie trépidante de la capitale, sur les conseils de son éditrice. Elle débarque alors à Belle-Île-en-Mer, en plein mois de novembre, avec son conjoint, Guillaume.

Pleine d’espoir, elle voit là l’occasion de prendre le large, de se détendre et de retrouver le plaisir simple de l’écriture. Mais la vie sur une île en basse saison n’est pas ce à quoi elle s’attendait et la tempête qui les coupe peu à peu du monde ne fait qu’accroître ce sentiment de malaise.

Entre crises d’angoisses et isolement forcé, Perrine s’enfonce progressivement dans un abîme glaçant. Sera-t-elle capable d’affronter la réalité qui se dissimule derrière ces souvenirs morcelés ?

Mon avis :

Si vous me suivez depuis un petit moment, vous savez que je ne résiste pas à l’appel d’un nouveau thriller et d’une nouvelle plume, je remercie donc fortement l’autrice pour m’avoir envoyé son roman dont l’intrigue balayée par les vents à de quoi vous faire douter de tout.

L’autrice nous emmène aux côtés de Perrine à Belle-Île-en-Mer dans le but de retrouver l’inspiration pour l’écriture de son nouveau roman. Mais les idées ne viennent pas et semblent bloquées depuis un bon moment sans qu’elle ne parvienne à comprendre pourquoi elle n’arrive plus à écrire. Et ce voyage improvisé qui devait être source d’évasion et d’inspiration se transforme plutôt en cauchemar angoissant lorsqu’une tempête coupe l’île du reste du monde.

L’ambiance venteuse et glaciale nous enveloppe dans un décor brumeux pour mieux nous faire perdre tout repère dans l’espace et dans le temps. Perrine se sent oppressée par cette île qui semble presque à l’abandon en saison basse avec ces nombreux volets fermés, ces rues désertes balayées par le mauvais temps, ces visages hostiles qui lui font sentir qu’elle n’est pas la bienvenue ici… Tant d’indices qui vont la faire paniquer et regretter d’être venue se réfugier dans cet endroit isolé.
Son sentiment d’enfermement ne va faire que croître, la faisant douter de tout et de tout le monde en commençant par elle-même.

On la suit, perdue, déboussolée, ne sachant plus ce qu’elle a fait de sa journée marquée par des trous de mémoire inexplicables et faisant douter le lecteur sur sa santé mentale d’une part mais également sur les personnes l’entourant et leurs agissements. Sont-ils honnêtes ou cachent ils certains secrets ? On se met à se méfier nous aussi de tout le monde et on cherche une explication à ce qu’il lui arrive.

J’ai émis beaucoup d’hypothèses au sujet de notre héroïne et j’avais plusieurs pistes sur ce qui était en train de lui arriver, mais l’autrice joue avec nous et ne nous livre pas si facilement ses secrets. Elle nous balade, nous pousse dans une direction puis nous glisse un indice qui vient semer le doute pour partir dans une autre direction et nous faire changer d’avis sur notre première tentative pour résoudre ce mystère.
J’avais notamment pas mal d’interrogations sur le lien avec le prologue et la suite du récit.
Il faut être attentif, parce que l’autrice distille de petits indices parfois subtiles qui pourtant sont très utiles à la compréhension quand vient le dénouement final.
Elle est forte et sait nous guider vers la fin de son roman de manière addictive par une plume accrocheuse et maline en dosant parfaitement la psychologie de ses personnages tourmentés.
Ce huis clos fut donc une belle surprise avec une fin qui faisait partie des mes pistes et qui conclue d’une manière très intéressante ce roman.

Ma note : 17/20