Contemporain

Pas même le genêt

Titre : Pas même le genêt
Autrice : Joëlle Vittone
Editions : Autoédition
Genre : Contemporain
Nombre de pages : 205
Format lu : papier

Service de presse reçu en échange d’une chronique, partenariat non rémunéré.

Résumé :

On vous dira que je suis nichée là-haut dans la montagne. Dans la forêt, au milieu de la clairière. On vous dira que je peux voir le plateau, les sommets. Que des biches, des écureuils viennent batifoler autour de moi, que les sapins noirs me protègent de la chaleur. On vous dira que je connais toute la région, que je connais ses habitants. On vous dira que je suis solide, combative, protectrice. Fière. Certains diront arrogante. J’ai observé tant de vies, de personnages, de drames et de grâces. Certains sauront que je suis centenaire. On vous dira que des hommes m’ont bâtie pour d’autres hommes. On vous dira que je suis construite de pierres résistantes, de ciment rugueux et d’ardoises grises. On vous dira tout ça mais ce n’est pas tout. Il y a tant d’autres choses que je suis, que je sais, que je sens. Laissez-moi vous raconter.

Mon avis :

Un grand merci à l’autrice pour l’envoi de son roman dont le résumé avait plus qu’attisé ma curiosité avec cette maison qui nous conte son histoire.
Mais attardons-nous déjà quelques instants sur cette magnifique couverture colorée qui fait vraiment penser à un tableau à l’aquarelle et qui invite à se laisser tenter par cette lecture. Les couleurs attrayantes dépeignant une petite maison cachée dans la forêt, le titre aux sonorités florales recelant bien des mystères et enfin ce résumé empli d’originalité n’ont fait que confirmer que je voulais vraiment découvrir ce titre et me perdre dans une histoire atypique que j’avais hâte de commencer.

Si le roman est assez court, l’autrice a su nous transmettre un tourbillon d’émotions en 200 pages pour nous laisser arriver sur une dernière page avec le sentiment d’avoir vécu une vie entière aux côtés de cette incroyable maison et d’avoir perdue une amie en refermant ce livre. Car on est vraiment bien dans cette nature verdoyante à profiter du soleil en admirant cette bâtisse de pierre, de bois et d’ardoise. On se sent comme chez soi dans ce petit écrin de nature où les abeilles viennent butiner sans crainte et où nos héroïnes profitent d’une vie agréable loin du tumulte de la ville.

On suit avec délice la vie de cette maison qui a recueillie bons nombres d’histoires au sein de ses murs et qui nous les racontent avec émotion en nous décrivant la joie d’une naissance, la peur pendant la guerre, la rigueur des ouvriers pour la bâtir, la tristesse d’un incendie ravageant tout sur son passage, l’espoir de sa reconstruction…
Elle a vécue de belles comme de tristes choses cette adorable maison, et lorsque Béatrice croise sa route, elle ne peut que tomber sous son charme tout comme le lecteur qui se laisse porter par ses aventures.
S’entremêlent alors l’histoire de la maison avec celle de sa nouvelle occupante pour créer de nouveaux souvenirs, de nouvelles joies, de nouveaux aménagements mais aussi de nouvelles peurs.

On se sent terriblement attaché à cette demeure, et lorsque l’annonce d’un drame survient, on se retrouve aussi démuni et en colère que nos deux héroïnes. On se sent révolté par cette injustice et on se met à détester le sort, le destin et les hommes qui ont fait arriver à cette situation.
Cette histoire est, à l’image de sa couverture, comme un tableau peint de maintes émotions que chacun ressentira différemment.
On referme le roman avec une triste amertume mais qui prouve que l’autrice a réussi le pari de nous faire vivre avec passion l’histoire de cette maison. Je suis plus que ravie d’être allée jusqu’au bout de cette petite allée où, nichée au cœur de la montagne dans une forêt baignée de lumière, cette fabuleuse maison m’attendait pour me conter sa vie de la plus douce et originale des manières.

Ma note : 18/20

Note : 4.5 sur 5.

3 commentaires sur “Pas même le genêt

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